"Green On, situé à Paris, a été la première entreprise à proposer le VAE en libre-service en 2009."
Retranscription du texte (copyright Echo Ile-de-France / S. Hofer) :
Le vélo électrique : Nouvel Eldorado ?
Dans un contexte de hausse record du prix de l’essence, le vélo à assistance électrique (VAE) a de quoi séduire. Il a plus d’un tour dans son panier : jusqu’à 25 km/h sans effort, économe en énergie et sans bruit. Green On, situé à Paris, a été la première entreprise à proposer le VAE en libre-service en 2009. Aujourd’hui, des collectivités municipales, comme Fontenay-sous-Bois (94), sont séduites par le phénomène. Avec 38 000 vélos électriques vendus en 2010, la petite reine moderne s’est vendue 60% fois plus qu’en 2009. Un moyen de transport vert qui se démocratise.
Deux entrepreneurs parient sur le vélo électrique
Créé en janvier 2009 par deux ingénieurs, Green On a lancé le vélo à assistance électrique (VAE) en libre-service pour les entreprises. STMicroelectronics, situé à Montrouge (92), a été son premier client. L’entreprise, qui compte se développer grâce à une levée de fonds fin 2011, a pour objectif de décrocher des contrats avec les collectivités.
« Je parcours 12 km en 45 minutes en vélo électrique pour rentrer chez moi à Viroflay. C’est plus rapide que le train »
se réjouit Jochen Langheim, vice président en Recherche et Développement dans l’automobile chez STMicroelectronics. Equipé de son kit anti-crevaison, son casque, son gilet jaune et ses baskets toujours dans son sac, Jochen Langheim grimpe sur une bécane de la flotte de quatre vélos à assistance électrique fournie par Green On. Il regrette qu’ils soient un peu petits pour son mètre 92. À 25 km/h au maximum le VAE permet de grimper les côtes sans effort, grâce à l’assistance électrique actionnée par le moteur en pédalant.
Arthur Schulz et François Schaub, deux amis d’enfance et anciens colocataires, ont tenté l’aventure Green On en janvier 2009. Ils ont ainsi lancé le VAE en libre-service pour les entreprises. Leur société propose la location vente de deux-roues électriques à destination des entreprises. Green On compte aujourd’hui 70 vélos en circulation et huit clients tels que STMicroelectronics, SNCF, Banque de France, Bouygues Construction.
Ils proposent une solution complète incluant : la location des vélos dans le parking de l’entreprise, un système de gestion automatisée du libre-service, l’entretien régulier, l’assurance, l’assistance téléphonique et un rapport d’activité mensuel. Pour ce packaging, STMicroelectronics investit 10 000 € sur trois ans pour des vélos hollandais à la réputation robuste, soit « environ 200 euros par mois par vélo » précise Arthur Schulz.
STMicroelectronics était en octobre 2009 la première entreprise d’Ile-de-France à proposer un tel service à ses employés. Un boîtier à clés automatique permet aux salariés de prendre un vélo grâce à leur carte bleue sans avoir besoin de réserver. L’entreprise propose même des formations pratiques : balade avec deux guides dans Montrouge pour se familiariser avec la bicyclette électrique. « Le VAE est lourd et suscite encore des craintes », explique Jean-François Dame, responsable sécurité de l’entreprise.
Des scooters électriques pour la Police Municipale.
Green On, qui enregistre un chiffre d’affaire 2010 de 140 000 €, entame un processus de levée de fonds de 500 00 € qui devrait avoir lieu fin 2011. « Sans cet argent, on ne pourra pas se développer. On espère ainsi pouvoir créer six emplois : marketing, communication, commercial… » ajoute Arthur Schulz. Un stagiaire commercial est d’ailleurs chargé de démarcher les collectivités. Le scooter électrique fait également partie des projets en ligne de mire. L’entrepreneur aimerait le proposer à la police municipale. Un système Bluetooth devrait prochainement permettre de connaitre le nombre de kilomètres parcourus par le vélo et le niveau de charge. L’entreprise est par ailleurs partenaire du Commissariat à l’Energie Atomique et aux énergies alternatives (CEA), « on avance ensemble sur certains sujets de stockage de l’énergie », précise-t-il. Ce qu’il apprécie le plus de puis qu’il a monté Green On : « la liberté d’être son propre patron ».