Les beaux jours arrivent (les grèves aussi), nous vous proposons d’en profiter (et de les éviter si possible) : mettez-vous au vélotaf ! Et le mieux : pas besoin d’être sportif ou de se préparer au Tour de France. Il s’agit plutôt de démarrer en douceur et prendre de bonnes habitudes. Vous pourrez y prendre goût et vous lancer dans une carrière professionnelle par la suite si vous le souhaitez. Et pour ce faire, rien de mieux que de se rendre chaque jour au travail à vélo (d'où vient le mot vélotaf ). Vous allez voir que vous aurez tout à gagner à adopter ce mode de déplacement aux multiples avantages. Pour vous motiver, voici quelques informations à retenir. N’hésitez pas à les partager autour de vous. Vous pourrez certainement encourager la famille, les amis et les collègues qui pourront peut-être devenir vos futurs compagnons de pistes.
L’argument est simple : une étude estime que la pollution aux particules fines provoque 48 000 morts prématurées par an en France. Face aux problématiques de mobilité en ville, nous proposons, à notre échelle, le vélotaf, une alternative à la voiture individuelle. Les trajets domicile/bureau sont la principale de cause de nuisance et de congestion : en 2009, 70% des actifs utilisaient leur voiture pour se rendre au travail, et la moitié des salariés travaillent à moins de 8 kilomètres de chez eux (chiffres de l’INSEE). Parmi tous les modes de déplacements, le vélo ne représentait que 2%, il est passé à 4% aujourd’hui ! Alors qu’en faisant 10 km de vélo par jour, soit 5 km aller/retour, vous allez pouvoir contribuer à économiser 700 kgs de CO2 en un an. Le calcul est simple, et la marge de progression immense !
L’ADEME a mis en place un Comparateur de déplacements selon différents modes de transports pour permettre de bien évaluer les impacts. On a fait le calcul : pour un trajet aller-retour domicile/bureau de 10km et en voiture, la consommation d’énergie serait 1.27 kg en essence pour 4.04 kg de CO².
Et on a fait un autre calcul pour les vélos électriques. En admettant que le vélo possède une batterie standard de 400Wh, et sachant que le coût actuel du KWh d’électricité est d’environ 0,15 le kWh : 0,400 kWH x 0,15 euros = 0,06. Une recharge complète de la batterie coûtera donc 0,06 euros. Si l'on travaille à environ 5km de son travail, sachant que la batterie à une autonomie d'environ 50km, et que l'on travaille 5 jours par semaines : 0.24 centimes par mois en coût énergétique. Je vous laisse comparer au cours du pétrole.
En ville, un adepte du vélotaf est beaucoup plus rapide qu’une voiture. L’ADEME elle-même le confirme. En vélo, vous roulez en moyenne à 15km/h contre 14 pour la voiture. Le vélo électrique, lui monte à 25 km/h sans efforts (ni pour lui ni pour vous, c’est l’avantage). Et vous évitez en plus les embouteillages. Vous arrivez plus vite au travail tout en étant plus frais – et sans transpirer avec un VAE.
On ne vous apprend rien, l’équivalent de 30 minutes de marche par jour permet de se préserver des maladies vasculaires et cérébrales. Pédaler réduirait les risques de cancer de 15 à 40%. Et plus surprenant encore, c’est à vélo qu’on est le moins exposé aux polluants – la raison est simple : en voiture, l’aération par laquelle entre l’air que vous respirer dans l’habitacle est située au niveau des pots d’échappements, alors qu’en vélo vous êtes plus haut.
L’IKV. Si vous ne connaissiez pas, nous vous conseillons vivement de vous renseigner. On peut maintenant jouir de l’indemnité kilométrique vélo (IKV). Son fonctionnement s’inscrit dans la loi relative de transition énergétique. Versée à ceux qui utilisent le vélo, cette indemnité est calculée en fonction du nombre de kilomètres parcourus. A hauteur de 0.25 € par kilomètres parcouru, elle tient compte de la distance la plus courte effectuée sur le trajet domicile-travail-gare. Aussi, elle est exempte de cotisations sociales et d’impôts sur le revenu. Toutefois l’application de l’IKV, n’est pas obligatoire. Laissée à la bonne guise de l’employeur, celui-ci peut décider ou non de l’appliquer. Dans le cas de son application, elle se fait soit en accord avec les représentants syndicaux de la société ou par une décision exclusive de l’employeur après consultation du comité d’entreprise. C’est toujours un plus… et la ministre Elizabeth Borne souhaite la rendre obligatoire. Vous pourriez être le prescripteur de cette nouvelle aide dans votre entreprise, qui y gagnerait en termes d’image, et de RH