En 2015, 2 % des personnes ayant un emploi vont travailler à vélo, soit un demi-million de personnes. C’est ce que nous apprend une étude INSEE publiée le 17 janvier et issue de l’enquête annuelle de recensement de la population de 2015.
Qui sont ces cyclistes du quotidien ?- des urbains de villes-centre plus que les autres,- des hommes plus que des femmes,- des cadres plus que d'autres types d'actifs.En revanche, surprise : « l’utilisation du vélo pour aller travailler varie peu en fonction de l’âge, contrairement aux autres modes de déplacement. »
La voiture est de loin le moyen de transport le plus utilisé pour aller travailler, ce même pour des trajets inférieurs à un kilomètre : 58 % des actifs y ont alors recours ! Les modes de transports doux (vélo, marche, patinette, rollers) sont surtout utilisés pour des trajets domicile-travail très courts. Le recours au vélo croît jusqu’à une distance de quatre kilomètres, puis décroît au-delà.
Les départements qui préfèrent le vélo sont ceux de l’Alsace, de la façade atlantique, du Centre-Val de Loire, de l’est de la région Auvergne-Rhône-Alpes, à la frontière des régions Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est. À l’opposé, les actifs de la grande couronne parisienne, du Massif central, de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la Corse ont moins recours au vélo. La typologie des actifs n’est pas seule déterminante ici : les aménagements de la voirie et la maîtrise du trafic motorisé favorisent, bien entendu, la pratique du vélo. Dans certaines grandes communes comme Strasbourg, Grenoble ou Bordeaux, où le réseau de pistes cyclables est dense, 12 à 16 % des travailleurs dans ces trois communes.
« Nordiques à vélo, Italiens à moto » : les résidents européens résidant en France conservent souvent les habitudes de déplacement domicile-travail typiques de leur nationalité. Ainsi, les Allemands, Danois, Suédois et Hollandais sont de loin les plus fervents utilisateurs du vélo.