Une étude du Commissariat général au Développement Durable parue en mai 2016 évalue l'impact des politiques publiques du vélo sur la pratique cycliste. Bilan positif sur l'environnement et particulièrement sur la santé.
Les déplacements à vélo ont augmenté de 21% entre 2000 et 2010. Parallèlement, les budgets consacrés au vélo restent limités : 5,60€ par habitant et par an, soit 10 fois moins que les seules subventions d'exploitation aux transports en commun urbain de province. A noter que sur les distances de 1 à 3 km (les plus pertinentes pour le vélo), la vitesse des usagers à vélo est équivalente à celle de ces transports urbains.
Il reste difficile de détourner de leur mode de transport les automobilistes : 6 nouveaux cyclistes sur 10 circulaient auparavant en transport en commun et 2 marchaient. Pour autant, on constate avec ce report modal une forte réduction des émissions carbone. Pour le moment, les aménagements cyclables n'ont pas réduit la congestion routière : s'ils ont diminué d'environ 1% la voirie disponible, ils n'ont réduit les circulations automobiles que de 0,1%.
Si on déplore 1 accident tous les 5 millions de km, le nombre d'accidents a diminué tendanciellement (0,34 à 0,2 accident par million de km) alors que parallèlement la pratique progressait : l'insécurité à vélo a donc baissé. Par ailleurs, "le risque est largement compensé par des bénéfices en matière de santé" : 20 kilomètres de vélo par semaine réduit le risque de mortalité précoce par an de 10%.